Under skin, breathes a working pain*
2025, performance
flour, water, yeast, salt, coton, steel, plastic
120 mins
shown in:
DANCE X AKADEMIE
30.05.2025
Haus der Kunst, Munich (de)
for the International DANCE Festival München
pictures:
Albert Vidal Vertex Comunicacio
video:
Mauricio Hölzemann
*Sous peau, respire peine qui travaille
*Unter Haut atmet Leid, das arbeitet
(en) Inspired by CO PAIN, my first performance in the context of the academy, this piece explores a more personal narrative as being my last performance in that context. This work explores the role of labour in my mother’s family, who have always been consumed by the production of bread. I am therefore preparing a large quantity of bread dough. With each slap of the dough on the floor, repeated over and over again like an echo of myself, I call out to the outside world. In doing so, I reject my loneliness, while simultaneously becoming alienated by my relentless labour. Under the skin, breathes a working pain. A razer stroke, air that blows.
(fr) Inspirée par CO PAIN, ma première performance dans le contexte de l'académie, cette pièce explorere une narration plus personnelle, étant ma dernière performance dans ce contexte. Cette pièce explore le rôle du travail dans la famille de ma mère, qui a toujours été accaparée par la production de pain. Je prépare donc une grande quantité de pâte à pain. À chaque claquement de la pâte sur le sol, répété à l'infini comme un écho de moi-même, j'appelle le monde extérieur. Ce faisant, je rejette ma solitude, tout en m'aliénant par mon travail acharné. Sous la peau, respire peine qui travaille.
Coup de rasoir, air qui souffle.
(de) Inspiriert von CO PAIN, meiner ersten Performance im Rahmen der Akademie, erforscht dieses Stück eine persönlichere Geschichte als meine letzte Performance in diesem Kontext. Es befasst sich mit der Rolle der Arbeit in der Familie meiner Mutter, die immer von der Brotproduktion geprägt war. Ich werde daher eine große Menge Brotteig zubereiten. Mit jedem Klatschen des Teigs auf den Boden, das ich wie ein Echo immer und immer wiederhole, rufe ich nach der Außenwelt. Damit weise ich meine Einsamkeit zurück und entfremde mich gleichzeitig durch meine unermüdliche Arbeit. Unter der Haut atmet Leid, das arbeitet. Rasiermesserschnitt, Luft die ausströmt.
(fr) Inspirée par CO PAIN, ma première performance dans le contexte de l'académie, cette pièce explorere une narration plus personnelle, étant ma dernière performance dans ce contexte. Cette pièce explore le rôle du travail dans la famille de ma mère, qui a toujours été accaparée par la production de pain. Je prépare donc une grande quantité de pâte à pain. À chaque claquement de la pâte sur le sol, répété à l'infini comme un écho de moi-même, j'appelle le monde extérieur. Ce faisant, je rejette ma solitude, tout en m'aliénant par mon travail acharné. Sous la peau, respire peine qui travaille.
Coup de rasoir, air qui souffle.
(de) Inspiriert von CO PAIN, meiner ersten Performance im Rahmen der Akademie, erforscht dieses Stück eine persönlichere Geschichte als meine letzte Performance in diesem Kontext. Es befasst sich mit der Rolle der Arbeit in der Familie meiner Mutter, die immer von der Brotproduktion geprägt war. Ich werde daher eine große Menge Brotteig zubereiten. Mit jedem Klatschen des Teigs auf den Boden, das ich wie ein Echo immer und immer wiederhole, rufe ich nach der Außenwelt. Damit weise ich meine Einsamkeit zurück und entfremde mich gleichzeitig durch meine unermüdliche Arbeit. Unter der Haut atmet Leid, das arbeitet. Rasiermesserschnitt, Luft die ausströmt.
video:
coming!...
documentation:











text:
(en) To dream of killing one's mother.
To dream of killing one's mother.
To dream of killing one's mother.
Should have been a butcher, too afraid of dead animals.
Will be a baker, not afraid of getting burned.
Every morning early, going to the bakehouse.
Skin clammy and throat parched by the flour-thick air.
The crust of the baguettes crackling when the cart rolls down to the shop.
It will stick to his skin for more than 60 years. And not just to him.
It stays stuck. Grandpa wanted to get away. At the bottom of the stairs.
His daughters wanted to leave. Now they avoid going into a bakery.
And I put my hands in the flour hoping to find there the song of forgiveness that my mother cannot tell me.
Give me something to do. One must pay for one's presence.
Make oneself useful. Not stop. Only physical effort.
Reading: useless. Writing: useless. Speaking: useless.
Your desires, your choices, your feelings: nonexistent.
Reduced to the usefulness of your body. Which doesn't even belong to you anymore.
To dream of killing one's mother.
Under the skin, breathes a working pain.
Razor cut, air that flows.
(fr) À en rêver de tuer sa mère.
À en rêver de tuer sa mère.
À en rêver de tuer sa mère.
Ça aurait du être boucher, trop peur des animaux morts.
Ce sera boulanger, pas peur de se brûler.
Tous les matin tôt, aller au fournil.
La peau moite et la gorge asséchée par l’air enfariné.
La croûte des baguettes qui crépite quand le chariot descend à la boutique.
Ça lui collera à la peau pendant plus de 60 ans. Et pas qu’à lui.
Ça reste collé. Pépé a voulu s’en aller. En bas de l’escalier.
Ses filles ont voulu partir. Maintenant elles évitent de rentrer dans une boulangerie.
Et moi, je mets les mains dans la farine dans l’espoir d’y trouver la chanson du pardon que ma mère ne peux pas me raconter.
Donne-moi quelque chose à faire. Il faut payer sa présence.
Se rendre utile. Ne pas s’arrêter. Seul l’effort physique.
Lire : inutile. Écrire : inutile. Parler : inutile.
Tes envies, tes choix, tes sentiments : inexistants.
Réduit à l’utilité de ton corps. Celui-ci ne t’appartient même plus.
À en rêver de tuer sa mère.
Sous la peau, respire peine qui travaille.
Coup de rasoir, air qui souffle.
(de) Davon träumen, die eigene Mutter zu töten.
Davon träumen, die eigene Mutter zu töten.
Davon träumen, die eigene Mutter zu töten.
Er hätte Metzger werden sollen, zu viel Angst vor toten Tieren.
Er wird Bäcker, keine Angst vor Verbrennungen.
Jeden Morgen früh in die Backstube.
Die Haut feucht und die Kehle ausgetrocknet von der mehlgeschwängerten Luft.
Die Kruste der Baguettes, die knistert, wenn der Wagen in den Laden hinunterrollt.
Das wird ihm über 60 Jahre lang anhaften. Und nicht nur ihm.
Es bleibt haften. Opa wollte weggehen. Am Fuße der Treppe.
Seine Töchter wollten fort. Jetzt vermeiden sie es, eine Bäckerei zu betreten.
Und ich tauche meine Hände ins Mehl in der Hoffnung, dort das Lied der Vergebung zu finden, das meine Mutter mir nicht erzählen kann.
Gib mir etwas zu tun. Man muss für seine Anwesenheit bezahlen.
Sich nützlich machen. Nicht aufhören. Nur körperliche Anstrengung.
Lesen: nutzlos. Schreiben: nutzlos. Sprechen: nutzlos.
Deine Wünsche, deine Entscheidungen, deine Gefühle: nicht vorhanden.
Reduziert auf die Nützlichkeit deines Körpers. Der dir nicht einmal mehr gehört.
Davon träumen, die eigene Mutter zu töten.
Unter der Haut atmet Leid, das arbeitet.
Rasiermesserschnitt, Luft die ausströmt.
To dream of killing one's mother.
To dream of killing one's mother.
Should have been a butcher, too afraid of dead animals.
Will be a baker, not afraid of getting burned.
Every morning early, going to the bakehouse.
Skin clammy and throat parched by the flour-thick air.
The crust of the baguettes crackling when the cart rolls down to the shop.
It will stick to his skin for more than 60 years. And not just to him.
It stays stuck. Grandpa wanted to get away. At the bottom of the stairs.
His daughters wanted to leave. Now they avoid going into a bakery.
And I put my hands in the flour hoping to find there the song of forgiveness that my mother cannot tell me.
Give me something to do. One must pay for one's presence.
Make oneself useful. Not stop. Only physical effort.
Reading: useless. Writing: useless. Speaking: useless.
Your desires, your choices, your feelings: nonexistent.
Reduced to the usefulness of your body. Which doesn't even belong to you anymore.
To dream of killing one's mother.
Under the skin, breathes a working pain.
Razor cut, air that flows.
(fr) À en rêver de tuer sa mère.
À en rêver de tuer sa mère.
À en rêver de tuer sa mère.
Ça aurait du être boucher, trop peur des animaux morts.
Ce sera boulanger, pas peur de se brûler.
Tous les matin tôt, aller au fournil.
La peau moite et la gorge asséchée par l’air enfariné.
La croûte des baguettes qui crépite quand le chariot descend à la boutique.
Ça lui collera à la peau pendant plus de 60 ans. Et pas qu’à lui.
Ça reste collé. Pépé a voulu s’en aller. En bas de l’escalier.
Ses filles ont voulu partir. Maintenant elles évitent de rentrer dans une boulangerie.
Et moi, je mets les mains dans la farine dans l’espoir d’y trouver la chanson du pardon que ma mère ne peux pas me raconter.
Donne-moi quelque chose à faire. Il faut payer sa présence.
Se rendre utile. Ne pas s’arrêter. Seul l’effort physique.
Lire : inutile. Écrire : inutile. Parler : inutile.
Tes envies, tes choix, tes sentiments : inexistants.
Réduit à l’utilité de ton corps. Celui-ci ne t’appartient même plus.
À en rêver de tuer sa mère.
Sous la peau, respire peine qui travaille.
Coup de rasoir, air qui souffle.
(de) Davon träumen, die eigene Mutter zu töten.
Davon träumen, die eigene Mutter zu töten.
Davon träumen, die eigene Mutter zu töten.
Er hätte Metzger werden sollen, zu viel Angst vor toten Tieren.
Er wird Bäcker, keine Angst vor Verbrennungen.
Jeden Morgen früh in die Backstube.
Die Haut feucht und die Kehle ausgetrocknet von der mehlgeschwängerten Luft.
Die Kruste der Baguettes, die knistert, wenn der Wagen in den Laden hinunterrollt.
Das wird ihm über 60 Jahre lang anhaften. Und nicht nur ihm.
Es bleibt haften. Opa wollte weggehen. Am Fuße der Treppe.
Seine Töchter wollten fort. Jetzt vermeiden sie es, eine Bäckerei zu betreten.
Und ich tauche meine Hände ins Mehl in der Hoffnung, dort das Lied der Vergebung zu finden, das meine Mutter mir nicht erzählen kann.
Gib mir etwas zu tun. Man muss für seine Anwesenheit bezahlen.
Sich nützlich machen. Nicht aufhören. Nur körperliche Anstrengung.
Lesen: nutzlos. Schreiben: nutzlos. Sprechen: nutzlos.
Deine Wünsche, deine Entscheidungen, deine Gefühle: nicht vorhanden.
Reduziert auf die Nützlichkeit deines Körpers. Der dir nicht einmal mehr gehört.
Davon träumen, die eigene Mutter zu töten.
Unter der Haut atmet Leid, das arbeitet.
Rasiermesserschnitt, Luft die ausströmt.
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